L’environnement des masses d’épreuve est conçu pour être le plus «calme» possible, mais même ainsi la température et les champs magnétiques ont des effets sensibles.
Les masses d’épreuve en chute libre sont placées dans leur propre enceinte sous vide, ouverte sur l’espace. Cependant, autour de cet espace très calme un satellite entièrement opérationnel effectue son travail de gestion du système de mesures, de protection des masses d’épreuve contre les perturbations externes (comme le vent solaire) et communique les données recueillies vers la Terre. Cette activité signifie la présence de champs magnétiques parasites et de gradients de température. Bien que l’ensemble du système soit spécifiquement conçu pour minimiser l’impact de ces perturbations sur les masses d’épreuve, leurs effets doivent néanmoins être quantifiés et entrent ainsi dans l’estimation des bruits et biais résiduels. Le satellite est ainsi équipé d’un équipement de diagnostics, comportant de nombreux capteurs de température placés à plusieurs endroits autour des masses d’épreuve et sur le banc optique, ainsi que des magnétomètres estimant le champ magnétique résiduel à proximité des masses d’épreuve.
En plus des senseurs, cet équipement contient de grandes bobines de Helmholtz pouvant être utilisées pour générer volontairement un champ magnétique et provoquer des perturbation des masses d’épreuve, permettant ainsi une mesure directe de ses effets. Des résistances chauffantes sont aussi placées autour de l’enceinte des masses d’épreuve afin de générer directement les forces parasites générées par les gradients de température. D’autres résistances chauffantes placées sur les barres de maintien du banc optique permettront de quantifier les perturbations des mesures optiques provoquées par les déformations thermo- élastiques du banc.